Édition du mardi 25 novembre 2008
Les élections municipales de 2008 montrent une progression «significative» de la parité femmes-hommes dans les communes de plus de 3.500 habitants
Les dernières élections législatives, cantonales, municipales et sénatoriales de 2007 et 2008 se traduisent par une progression, à la marge, en matière de parité. Cette hausse est toutefois plus «significative» pour les communes de plus de 3.500 habitants, pour lesquelles une loi de janvier 2007 impose une alternance stricte hommes-femmes dans la composition des listes et dans les fonctions dadjoints et dadjointes.
Cest ce que montre une analyse menée par Marie-Paule Mémy pour lObservatoire des inégalités, placé sous la responsabilité du premier ministre et présidé par Marie-Jo Zimmermann, députée UMP de Moselle.
Pour Mme Mémy, «ceci tend à montrer trois choses: premièrement que lon trouve des femmes pour y aller, contrairement à ce que lon peut entendre parfois; deuxièmement quil faut la force de la loi pour les imposer dans les faits; troisièmement que la résistance masculine est si forte que lévolution se fait au compte-goutte lorsque la loi ne vient pas sen mêler.»
LObservatoire de la parité souligne que les partis politiques français «continuent à faire figure de mauvais élèves tant au niveau européen quinternational ».
Il note les différences importantes qui persistent entre droite et gauche. «Malgré des gestes forts venant du gouvernement et de la Présidence en matière de parité, lUMP et le Nouveau Centre ne témoignent daucun volontarisme dans ce domaine, dans les villes de 30.000 habitants et plus le pourcentage de femmes maires ne dépasse pas les 8%; alors que du côté des socialistes, dans les villes de même catégorie, entre 14% et 16% de femmes ont été élues maires. Résultats pourtant bien en dessous des objectifs déclarés par la gauche pendant la campagne électorale».
La loi du 31 janvier 2007, qui impose lélection dautant dadjointes que dadjoints va permettre aux 2.800 communes de plus de 3.500 habitants dêtre administrées autant par des femmes que des hommes. Les conseils généraux, auxquels la même loi nimposait que des suppléantes aux candidats masculins, atteint péniblement 13,1% de femmes. Toutefois ces communes de plus de 3.500 habitants à la gouvernance paritaire ne sont que 9,6% à avoir une femme maire.
Pour le reste, note lObservatoire, «les progrès sont réels, sans bouleverser la face de la planète politique, et en réservant encore aux femmes la part du pauvre.» Dans les communes et villes, toutes tailles confondues, on passe de 33% de conseillères municipales en 2001 à 35% en 2008; et de 10,9% de femmes maires à 13,8%.
Dans les départements, on passe de 10,9 % de conseillères générales en 2004 à 13,1% en 2008. «A ce rythme là il faudra attendre 70 ans pour arriver à des conseils généraux paritaires», relève lObservatoire de la parité.
Les conseils régionaux sont plus équilibrés: 47,6% de femmes depuis 2004, au moment de lentrée en application de la loi imposant une stricte alternance hommes-femmes sur les listes présentées aux électeurs, contre 27,1% en 1998, en labsence de loi contraignante.
Au Parlement, le pourcentage de femmes députées passe de 12,5% en 2002 à 18,5% en 2007 et celui des sénatrices de 18% en 2004 à 22% en 2008.
Pour lire lanalyse de lObservatoire, voir lien ci-dessous.
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